Que symbolise La Persistance de la mémoire de Salvador Dalí ?

La Persistance de la mémoire de Salvador Dalí plonge le spectateur dans un univers onirique et définitivement étrange où surfaces dures et molles se partagent l’affiche. L’œuvre est déconcertante car elle oppose le surréalisme au réel. Elle questionne le caractère inéluctable du temps et concrétise l’obsession de l’artiste pour sa symbolique. Sommes-nous à sa merci ? Une chose est sûre, le temps passe mais laisse derrière lui des souvenirs ; la mémoire persiste. Le tableau peut être décomposé en différents éléments, numérotés dans l’image ci-dessous.

 

  1. Les montres molles symbolisent le temps, qui est relatif, en mouvement. Comme dans nos rêves, passé, présent et futur cohabitent et fonctionnent en synergie. Chacune posée sur une surface différente, elles représentent ces trois temporalités. 
  2. La montre orange ne fond pas. Elle fait écho au temps qui passe, alors qu’elle est retournée et recouverte par des fourmis. 
  3. Les fourmis envahissent la montre solide et symbolisent la décomposition, la mort. Le peintre fait ce rapprochement enfant lorsqu’il observe des fourmis grouiller sur le cadavre d’une chauve-souris.
  4. La mouche symbolise le temps qui s’envole et qui passe. 
  5. Le drôle d’objet ou le personnage qui gît par terre pourrait représenter le peintre ou le monde intérieur et son onirisme. 
  6. Le miroir incarne l’inconstance. Il reflète la réalité tout comme l’imaginaire.
  7. L’olivier, symbole de sagesse, est sec, mort. C’est un signe du passé.
  8. La plage est déserte et le sol semble dur. La rive représente le vide émotionnel que ressent le peintre.
  9. La mer lumineuse symbolise la mémoire et le monde réel, immuable. Elle contraste avec le premier plan sombre qui fait écho à un monde imaginaire et accablant. 
  10. Les montagnes sont ancrées dans le sol comme dans le passé. Elles composent le paysage de l’enfance du peintre catalan.
  11. L’œuf est synonyme de naissance et donc de renouveau.

 

La Désintégration de la persistance de la mémoire est une huile sur toile surréaliste peinte par Dali entre 1952 et 1954, réinterprétation de sa toile La persistance de la mémoire, réalisée en 1931.

 

Elle représente la décomposition de la matière en atomes , une révélation à l'ère de la mécanique quantique.

Derrière les briques, les cornes qui s'éloignent dans le lointain symbolisent des missiles atomiques, soulignant que malgré l'ordre cosmique, l'humanité pourrait provoquer sa propre destruction.